L’impact de la musique sur la mémoire et l’apprentissage
La capacité de la musique à transmettre des émotions positives n’est plus à prouver. En écoutant de la musique, les neurones dopaminergiques libèrent de la dopamine dans le cerveau, ce qui vous procure une sensation de plaisir. Comme le dit l’adage, « la musique adoucit les mœurs ». Pour découvrir les effets de la musique sur le cerveau, de nombreux scientifiques ont cherché à connaître l’impact de la musique sur la mémoire et l’apprentissage.
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Les bienfaits de la musique sur la mémoire
S’il y a un point commun indéniable entre la musique et la mémoire, c’est que ces deux éléments se travaillent. D’après les neurosciences, il est important d’écouter de la musique ou d’apprendre à jouer un instrument dès sa plus tendre enfance pour stimuler le cerveau de façon durable. Une étude canadienne a révélé que des adultes qui ont étudié la musique très jeunes ont une plus grande mémoire auditive. Une vingtaine de seniors de 55 à 75 ans ont en effet réagi deux à trois fois plus vite que les autres. On en déduit donc que la musique pratiquée pendant l’enfance peut améliorer les capacités cognitives, développer le cerveau et le préparer à être opérationnel toute la vie. Que vous soyez donc un musicien ou pas, la pratique régulière de la musique ou même la simple écoute renforcera votre plasticité cérébrale et améliorera votre mémoire.
La science a également prouvé que la pratique d’un instrument de musique peut ralentir le vieillissement du cerveau. Cet art permet en effet d’activer les parties du cerveau qui contrôlent la mémoire, le langage, mais aussi la motricité. Les neuroscientifiques ont par ailleurs découvert que la musique peut avoir un impact positif sur certaines pathologies comme Alzheimer. Elle peut donc réveiller des capacités cognitives qu’on croyait déjà perdues. Il n’est pas rare de voir des patients atteints d’Alzheimer qui ne se souviennent plus de leur prénom, mais qui peuvent entonner des chansons apprises pendant leur jeunesse. De même, les cliniciens ont réalisé des études sur certaines personnes victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) et atteintes d’aphasie (troubles de la parole). Ils ont ainsi constaté que ces patients étaient capables de fredonner leurs chansons favorites sans difficulté d’élocution.
La musique : une discipline qui facilite l’apprentissage
De nombreux étudiants n’ont aucun mal à écouter de la musique en travaillant. Certains affirment même qu’ils ne peuvent pas réviser sans musique. Cela peut s’expliquer par le fait qu’elle joue un rôle fondamental dans la stimulation de l’activité cérébrale. Selon les neurosciences, certains types de musique peuvent agir positivement sur des tâches cognitives. On a par exemple constaté que le fait d’écouter de la musique classique calme peut aider à résoudre des équations mathématiques. Cependant, il ne faut pas écouter de la musique avec des paroles ou de la musique trop forte, car cela peut vous fatiguer et vous ralentir.
D’un autre côté, la problématique des troubles spécifiques des apprentissages se fait de plus en plus sentir chez les populations en situation socio-économique défavorisée. Pour répondre à cette problématique, une méthode innovante axée sur la pratique musicale a été mise en place. On a donc appliqué cette méthode à visée préventive dans une école de Marseille classée réseau d’éducation prioritaire. Les résultats ont montré que les élèves de cours préparatoire qui ont bénéficié de cette approche ont amélioré leurs performances en lecture entre le premier et le troisième trimestre. Selon cette étude, la pratique de la musique en milieu scolaire peut donc avoir un réel impact positif sur les apprentissages en lecture. Pourquoi ne pas réaliser des études plus approfondies pour confirmer cette hypothèse ? Cela pourrait ainsi amener à généraliser cette pratique musicale dès la scolarisation en maternelle.